La banque est-elle trop intrusive ?

Généralement quand on liste les pièces attendues par la banque pour monter un dossier de crédit comme on a pu le voir dans l‘article précédent, souvent les clients ont une réaction un peu agacé.

Trop de pièces, trop de question, trop de points d’accroche… 

Aujourd’hui toutefois sans plaindre la banque, il faut avoir en tête que les marges de manoeuvre se sont raccourcies et que la banque doit éviter de faire une erreur sur la sélection du dossier. 

D’autre part, on raisonne sur un temps long (quasiment un quart de siècle) donc le sujet est de faire en sorte de ne pas enfermer le client dans une situation qui soit dangereuse pour lui. Cette notion renvoie au devoir de conseil qui s’est renforcé d’années en années avec la volonté de protéger le client voir de lui dire ce qu’il peut faire ou non. 

Aussi c’est pourquoi la banque va se poser les questions suivantes :

– le projet est il cohérent ?

– le projet est il soutenable dans le temps ?

– le projet ne ferme-t-il pas trop de porte par la suite au client ?

– le comportement bancaire du client laisse-t-il entrevoir sa capacité certaines à faire face aux dépenses ?

Sur cette question, souvent on va avoir des clients qui dépensent la globalité de leur salaire et qui peuvent si le projet en vaut la peine contracter les dépenses et faire émerger un budget de 1000 euros / mois. La banque n’aime pas ce type de profil car rien de tangible ne permet de prouver que le client sera capable de contracter ses dépenses dans le temps.

C’est pourquoi comme la banque remonte 3 mois en arrière généralement sur les relevés de compte, amorcer un changement de comportement bancaire en amont permet 2 choses :

– tester sa capacité réelle

– montrer patte blanche